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Adaptation Hédonique

Chers Doers et Makers,
La montée continue de l’extrême-droite en France suggère-t-elle une ignorance, un oubli ou une « adaptation hédonique collective » ?
Je vous propose cette réflexion sur la quête du bonheur inspirée par les travaux de Sonja Lyubomirsky, auteure de deux grands livres : « The How of Happiness » et « The Myths of Happiness ».
En Europe, tout commence quatre siècles avant JC avec Aristippe. Il fonde l’école hédoniste, du mot grec « hédon » qui signifie plaisir.
La recherche du plaisir et l’évitement du déplaisir sont le but de l’existence humaine.
Plus proche de nous, en 1923, l’écrivain et Philosophe Alain s’en fait l’écho et publie dans « Propos sur le Bonheur » : « Penser, c’est vouloir ».
Le bonheur n’est pas un simple fruit que l’on cueille et déguste mais il se fabrique dans l’action.
 Que nous dit aujourd’hui Sonja Lyubomirsky, plongée dans notre époque courtermiste de « tweets » et de « j’aime » ?
Que notre recherche du bonheur est contrecarrée par l’adaptation Hédoniste.

Ses travaux démontrent que :
– Rechercher activement la « meilleure version de nous-même » crée de facto une trajectoire du bonheur.
Les gens à qui on demande d’être reconnaissants, une fois par semaine pendant six semaines, deviennent réellement plus heureux.
Chercher à faire le bien, rendre des petits services, génère du bonheur.
Chacun doit trouver la stratégie qui fonctionne le mieux pour lui : pratiquer un sport, rendre un service quotidien, améliorer une amitié…

– Mais que du fait de « l’adaptation Hédonique » ça ne peut pas durer.
Nous sommes ainsi faits. Nous prenons TOUS les choses pour acquises, au bout d’un certain temps.
Les chercheurs ont étudié les gens qui ont souffert de terribles accidents et ont fini en fauteuil roulant. Devinez quoi ? Finalement, beaucoup se sont adaptés et sont de nouveau heureux.
Mais les chercheurs ont également étudié des gagnants de la loterie.
Après quelque temps, eux aussi ont fini par s’adapter et ne sont plus heureux.
Aucun événement ne peut donc nous faire basculer d’un coup de baguette magique dans le bonheur pour le reste de notre vie.

– La solution ? C’est le piment du quotidien.
Pour battre l’adaptation Hédonique, nous devons garder une fraîcheur, essayer des choses nouvelles, surprenantes, différentes.
Une expérience a été conduite auprès d’étudiants de l’Université George Mason en Virginie en leur demandant de prétendre qu’il ne leur restait qu’un mois avant de partir au loin.
Ils ont tous savouré chaque semaine le temps restant avec leurs amis, famille et proches.
Leurs émotions positives et leur bien-être ont été mesurés en très nette hausse à l’issue de l’expérience.

Qu’en déduire ?
Il nous faut développer notre « vouloir » de #bonheur collectif par des projets et des innovations, pour ne pas retomber dans ce pseudo passé du  « avant c’était mieux » ou encore de cet aveuglement « la vallée d’à côté est plus verte ».

Suivez-nous sur Parcours des Idées, on y travaille en équipe.

#innovation

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